Jeff...

J'arrive devant l'officier de police. Un vrai môme ce type, avec ces lunettes de vue et son petit chapeau de parfait petit policier on dirait qu'il a tout juste huit ans. Pourtant ce mec doit avoir mon âge, voir un peu plus et il n'a aucune idée de ce qu'est le véritable sens du mot douleur. Je déboutonne ma chemise alors qu'on me dit de vider mes poches, je reçois alors un méchant coup de matraque dans les côtes. Je fixe le garde qui se trouve à ma droite, puis je lui montre mes belles dents blanches en souriant. Je pourrais le tuer, et pourtant je ne le fais pas. on m'a donné, je suis perdu, je suis dans la gueule du loup, lui enlever une dent me sauvera pas. J'ai pourtant bien envie de lui faire avaler sa matraque à cet enfoiré mais ça sera pas pour aujourd'hui. Je suis un peu trop cool pour ça, je viens d'apprendre qu'un latino plutôt coriace était mort des suites des blessures que je lui ai infligé. Enfin crevé ce salop. Et un jour ça sera cette saleté de russe.

Je plonge une main dans ma chemise et je vais chercher mon canif dans la poche que j'ai cousu de mes propres mains. Je la dépose alors dans la boîte avec un petit sourire pour le garde qui écarquille les yeux. Mon gars, tu fais mal ton boulot et c'est pas moi qui vais te l'apprendre. Je sors ensuite quelques clefs, un mouchoir usagé et mon portefeuille. Je met tout ça dans la petite boîte puis je soupire. Maintenant il faut que je leur fasse un strip tease. Bha qu'ils loupent pas le spectacle les vicelards. De quelques mouvements de bras j'exhibe mes muscles de guerrier. Car c'est bien ce que je suis devenu en grandissant dans une rue dont j'ai voulu être le maître avant d'en devenir l'empereur. Pusi on me remet mon petit costume avant de me demander mon nom pour étiqueté le baguage qui arrivera a destination lorsque j'aurai cinquante piges.

"Gold Jack..."

La matraque me tombe sur l'épaule, mais je ne bouge pas. Le garde a un mouvement de recul, comme s'il était surpris que ça force de moustique m'ait pas fait broncher. Malheureusement pour toi barbie, je suis un peu plus solide que le plastique dont est fait ton petit corps de princesse. La douleur je connais.

"Bon, ok... Jeffrey Simpson, vingt-cinq piges. J'ai le droit à une chambre tavernier ?"

J'entendais les pas d'un type arrivait, signe que le dit gars devait avoir assez les nerfs pour marteler le sol au lieu de marcher normalement. Je jetai un rapide coup d'oeil dans mon dos. J'aurai put l'étaler d'un coup de pied si seulement j'avais encore eu un espoir de m'en aller d'ici. Mais j'avais perdu la partie et j'étais bien trop adulte pour espérer encore. J'étais assez mature pour admettre ma défaite, il était maintenant temps de trouver une nouvelle victoire a atteindre. Et cette victoire ne se trouverait pas dans la survie. Je n'étais pas ici pour survivre mais pour vivre. Ce que la plupart des prisonniers ne pouvait pas faire, mais ils n'étaient pas de ma carrure.

"Judge Dred, t'es un pro du fantastique mon gars, t'as pas du souvent goûter au réel."

Je finis de boutonner mon uniforme du parfait détenu puis je me tourne vers le môme qui scelle la boîte.

"Alors, elle vient cette chambre ? Le patron a l'air d'avoir les nerfs, dépêches-toi !"

Je fais un mouvement de tête vers Brad pour lui indiquer qui j'appelle le patron. Le gosse est totalement perdu, livide, il me regarde avec de la peur dans les yeux. Il va se prendre une sacrée raclée par le supérieure à agir comme ça. Pauvre type, t'as voulu devenu flic et maintenant tu trembles devant un gars qui est déjà en taule. Papa poulet va te mettre ta misère pour avoir été aussi chétif face à l'ennemi. Oublies pas camarade ce que tu symbolises. La police. Et selon Brad la police n'est pas une fiotte comme toi.

Je me relève d'un mouvement assez fluide pour le coup que je viens de me recevoir. J'ai l'habitude de mettre le gars au sol avant de me relever mais là je fais une exception. Ce type pense savoir à qui il a affaire. Pauvre gars. Si je tiens tête c'est pas parce qu'il me manque une case et que j'ai pas conscience de ce dont toi et tes potes sont capables. Non. Je suis comme ça parce que je suis un chef de meute, pas une petite fiote comme le gars à ma droite. Tu sais pas à qui tu a affaire, mais moi je vois bien de quel bois t'es fait et c'est un atout considérable.

"Vous savez, officier, ma mère a jamais vraiment réussit à me reconnaître."

L'alcool n'avait jamais vraiment permi à cette vieille conne de voir qui était son gosse. Mais bon, j'avais vite apprit son numéro de carte bleue et puis on avait des aides, alors bon, le môme avait apprit à faire les courses et la cuisine dès qu'il avait put. Je me demande encore comment j'ai fait pour atteindre l'âge de huit ans, mon père m'avait sans doute aider quand il était pas chez ses autres femmes. Pfff... Et dire que ce type était le seul membre de ma famille a s'être jamais occupé de moi. Après moi, bien sur. Je suis comme les fiertés de l'Amérique, un "selfmade man"... Je pense pas pourtant que le gouvernement aura autant d'intérêt pour moi que pour Bill Gates ! Dommage, j'étais un crac dans mon domaine pourtant lorsque j'étais dehors !

"Et puis, aujourd'hui elle est morte alors bon... Ca la peinera pas trop là où elle est !"

Je tourne alors mon regard vers son pote qui a reprit de l'assurance, puis je lui fais un petit clin d'oeil avant de pousser un profond soupir. Ma main gauche se relève alors légèrement au dessus de ma ceinture, au cas où on tenterait de me foutre un coup dans la gueule, que je sois prêt à agir. Je me tourne alors vers Bellick.

"Bon, cette chambre ?"

Simpsons n'avait toujours pas compris qui était le chef ici, depuis le début de sa carrière, jamais Brad n'avait vu sa, un tel manque de respect de l'autorité, ce type devait être enfermé à l'asile, pas en prison... Brad en avait vu des cas, mais la ce type dépassait tout ce qu'il avait vu, même entouré d'une dizaine de gardien, il continuait à être insolent. Brad commençait vraiment à se demander pourquoi il faisait sa, n'en avait-il pas marre de recevoir des coups, ne voulait-il pas passer ces années en prison de manière calme ? Ce Simpson avait sans doute un sentiment de supériorité face aux gardiens, ce que Bellick détestait par dessus tout ...

"bon si tu insistes, je pense que l'on vas t'envoyer au cachot, ou à l'asile, tu sais que lorsque l'on entre à l'asile, n'en ressort comme un légume ?"

Brad tentait une dernière intimidation, pour voir si sa le calmerait, aussi fou qu'il semblait, il ne voudrait sans doute pas finir lobotomisé, sans raison d'être et complètement las de l'asile. Mais Brad savait que ses menaces était plus ou moins fausse, puisque pour qu'il soit envoyé a l'asile, il aurait fallut qu'il passe des test psychologique, et Simpsons, paraissait tout sauf stupide. on voyait bien dans son regard, qu'il cherchait seulement le défi, et non qu'il était complètement idiot.


HRP : et merde, je me suis encore gouré de compte...

"Officier, je m'y connais en légume, croyez-moi... Mais si je puis me permettre vous ne faîtes rien de plus que me faire mijoter en refusant de m'assigner ma chambre."

Je souris légèrement... Pauvre petit poulet, tu penses vraiment que le type qui se trouve en face de toi fait ça pour rien. Tu penses vraiment que je ne suis qu'un pauvre type qui se croit plus fort que les autres et qui veut le montrer ? Non, tu n'as pas encore comprit, mais je ne te demande pas de comprendre pour le moment, juste de voir que je ne suis pas une de ces fiotes qui se laisse faire, ni un de ses petits cons qui se prennent pour des cracs parce que trois ou quatre types les appelaient patron. Non, moi je me suis fait un nom dans l'internationnal. J'ai acheté des armes en Israël pour les revendre à Harlem, j'ai traité avec des américains pour armé des ivoiriens. Moi j'étais pas une petite terreur de dealer, moi je vendais des trucs qui se vantaient de tuer ! Je regarde le type droit dans les yeux, il est temps de mettre les choses au clair.

"Ecoutez-moi bien, me prenez pas pour un demeurer, je sais ce que c'est qu'une prison, je sais comment ça marche. Si je me trompe pas vous vous êtes le type qui fait peur aux prisonniers comme aux gardiens. Personne vous balancera jamais pour vos magouilles parce que votre arme de service est toujours sous votre oreiller ou sur votre siège passager. Vous êtes le pro de l'acharnement en règle. Dans la prison les gars savent à qui ils doivent plaire s'ils veulent un petit pourboire, je me trompe pas. Et ces pas ces deux cons là qui vont dire le contraire, je suis sur que toute la famille est au courant du système."

Mes mains sont à présent prête à faire face à toute attaque, je tiens pas à être prit pour une brindille, si jamais un seul de ces types tente encore de me frapper je me défendrai pour de bon. C'est fini l'attitude stoïque maintenant on va faire place à un peu plus guerrier. Ma gueule va pas rester enterrée pendant vingt-cinq ans, je vais me faire un nom et vite !

"Alors écoutez-moi bien... Pour le moment vous vous croyez au chaud, bien tranquille et bien installé. Mais je vous préviens ça risque de changer très vite. Vous pensez que c'est à moi d'être gentil avec vous ? Mettez moi en isolation pendant vingt-cinq ans alors, mais vous aurez du mal à passer pour un dur encore longtemps si vous procédez à l'exil. Qu'est-ce que diront les autres lorsqu'ils apprendront qu'un type de vingt-cinq piges qu'on a emprisonné pour homicide est directement aller au trou le premier jour ? Vous aurez l'air d'une fillette paranoïaque. Alors écoutez-moi bien, officier, si jamais vous tentez quoi que ce soit pour me nuire, votre business va avoir un sacré coup dans l'aile. Je sais faire beaucoup de chose. Le SWAT a eu beaucoup de perte, vous savez ?"

J'attends... Me prendra-t-il seulement au sérieux ?

Les hommes arrivaient déjà... Bandes de vautour. Vous pensez que le nombre fait tout ? Dans la chine antique seul le commandement était essentiel, car il était à l'origine de l'entraînement des hommes. Des mains s'approchèrent de moi. Aussi nombreux soit-ils, il n'y avait que trois-cent soixantes degrés autour de moi soit bien assez peu pour qu'ils soit tous sur moi au même moment. L'atout c'était le rythme la seule chose véritablement importante dans un combat à main nue c'était de dicté le rythme et j'étais prêt, de plus j'avais vu la signalétique du commandant de la troupe adverse. J'avançais alors brusquement d'un pas et repoussé Bellick de toute ma force puis brusquement je fis demi-tour et frapper rapidement un homme au genou à l'aide de ma jambe gauche, puis appuyé du plat du pied pour faire céder l'articulation dans un craquement sinistre. Ma respiration s'accéléra tranquillement, j'étais habitué à entré dans un combat assez rapidement sans paniquer. La douleur serait assez spectaculaire pour que je me prive d'effets de style. Je faisais un rapide pas en avant, m'éloignant de Brad, puis m'accoupit brusquement pour échapper à un coup de matraque et frapper un homme dans sa partie virile d'un grand coup de poing assez fort pour qu'il s'écrase au sol. Je me relevais alors, coude brandie et éclater une mâchoire. Je bondis alors vers le gamin qui s'occupait toiujours de sceller la boîte et l'envoyait au pays des songes pour un moment d'un coup de poing. Un nouveau coup de pied écarta un type qui sortait sa matraque, j'ouvris la boîte brutalement et balancer les vêtements vers la tête de Bellick. Tout devait se passer à mon rythme et celui-ci était rapide pour pouvoir faire face à tous ces assaillants. Les gars déjà mis K.O. les ralentissait bien heureusement. Mon canif fut enfin sortit. Je le gardais dans la main droite un instant attendant qu'ils arrivent. Ils tentèrent de me charger en me bloquant contre la cage du gars qui s'occupait de récupérer les objets personnels de chacun. Dommage qu'ils aient dut m'enlever mes menottes pour que je puisse m'habiller. Plus loin j'entendis des cris d'animaux, les autres détenus en passe d'être incarcérés hurlaient à la mort en voyant cette débâcle. Ma jambe partit par simple réflexe et un des assaillants tomba sans appui, entraînant dans sa chute un autre type. Une matraque s'élança, je bloquais sous le poignet pour éviter le gros du coup qui aurait put me faire bien mal au radius, puis enfonçais ma lame dans l'articulation du coude pour lacérer le tendon, immédiatement la main s'ouvrit sous le coup du brutal changement anatomique. Je saisis alors la matraque dans l'autre main. Je crois que j'ai brisé quelques genoux avec cette nouvelle arme, mais une chose est sur, le nombre d'assaillant été trop grand. J'étais en territoire conquis, entouré par l'ennemi. Et je n'avais défendu qu'une chose, mon honneur de guerrier.

Je me réveille avec de beaux bracelets, l'officier de police Bellick est là bien entendu et il a leur plus rageux que jamais. Deux types me tiennent fermement et je sens qu'on a prit soin de bien me saucisonner. Je ressens une douleur sourde sur tout le corps, ils m'ont bien maintenu au sol mais m'ont pas encore trop tabasser. Le type a décidément du pouvoir pour retenir les gars après une telle branlée de pas me lyncher pour de bon. Mais je sais pourquoi : il veut être là pour le spectacle, tout voir dans les détails. Je finissais bientôt au sol après avoir compris qu'en fait c'était se garder le privilège de m'exploser la gueule qui l'intéressait. Je pense qu'à présent la chose est claire, je resterais là toute ma vie. Mais après tout vivre jusqu'à cinquante pige m'intéressais pas et mes jours allaient vite se réduire dans cet environnement. Avec un peu de chance je vivrais comme un gars du tiers-monde jusqu'à mes quarante-six piges bien tassées. Il me dit qu'il y a beaucoup de perte le rigolo. Mais je le sais bien, plusieurs de mes concurrents sont jamais ressortis de prison... Mais ça c'était parce qu'ils savaient pas mettre leur propre main à la tâche. J'ai pas perdu de dents, miracle, mais mes muscles ne réagissent plus, ma vision s'embrume. Je crois que j'ai une arcade pétée, peut-être même qu'il m'a félé une côte. La douleur s'estompe, l'obscurité grandit. Je murmure dans mon sommeil qui n'en est pas un puisque je suis évanoui quelques mots que personne n'entend.

"Here comes a new era..."